La signature de l’Avenant 8 à la Convention Médicale à l’automne 2012 a entraîné une vague de mécontentement sans précédent auprès des professionnels de santé. Les préoccupations portaient principalement sur les bases de remboursement des soins déconnectées des réalités économiques, un parcours de soins plus contraignant et coûteux qu’efficace, et la formation des déserts médicaux, conséquence logique de mesures étatiques mal pensées depuis des décennies.

Au-delà du mécontentement exprimé, ce sont également des centaines d’idées qui ont émergé des professionnels de santé, tous corps confondus. Désireux de canaliser l’ensemble de ces idées, des médecins ont créé La Médecine Libre, une association souhaitant réfléchir sur la sauvegarde du système de soins et son financement, et dont les idées eurent un large écho dans la presse.

De ces réflexions et échanges, sous forme de tables rondes, est née l'idée de créer une nouvelle assurance santé qui offrirait des garanties permettant aux soignants de réaliser des soins de qualité à un prix juste et raisonnable, et aux patients d’être bien couverts, sans surcoût, en limitant au maximum le reste à charge. Cette assurance placerait la prévention au cœur de sa démarche pour améliorer le système de soins et réduire à terme son coût.

L’idée de créer une complémentaire santé au service du couple soignant-soigné est née. Elle se concrétise dans un cahier des charges émis par les professions de santé, tout corps confondus, définissant, dans chaque filière, ce que devrait faire et ne pas faire une mutuelle idéale, ce qu’elle devrait couvrir ou non et à quel niveau. Le projet LML est devenu réalité.