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LML décrypte l’actualité santé pour vous

Le blog d’une mutuelle engagée pour un meilleur système de soins

Pourquoi votre mutuelle va (encore) augmenter en 2025?

Système de santé
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Augmentations mutuelles 2025

Oui, c'est inévitable, vos cotisations de mutuelle vont subir une hausse l'année prochaine. Laissez-nous vous expliquer les raisons de ces réévaluations, qui risquent d'ailleurs de se répéter l'année prochaine, car elles ne sont en rien liées à une situation ponctuelle, mais bien à des changements structurels de notre système de santé (qui s'inscrivent donc dans la durée). La bonne nouvelle, c'est que toutes les mutuelles n'augmentent pas de la même façon, et n'ont pas le même comportement vis-à-vis de ces indexations. Vous pouvez adhérer à une complémentaire santé (comme LML) qui se bat pour proposer toujours le juste prix à ses adhérents, grâce à des choix de gérance éthiques (des frais de gestion ultra réduits par exemple) qui font leur effet et réduisent les hausses. 

Augmentation des dépenses de santé et désistement de la Sécu

Soyons clair. Les réévaluations des mutuelles ne tombent pas du ciel, mais sont intrinsèquement liées à un phénomène qui s'observe (et se quantifie) depuis la pandémie sur tout le territoire : les dépenses de santé ont fortement augmenté ces derniers temps.  Alors que les hausses tournaient autour de 2/3% par an avant la Covid, elles sont dorénavant de l'ordre de 5%, voire de 8% pour 2025. La différence semble minime, mais elle correspond en fait à plusieurs milliards d'euros. Alors à quoi est due cette augmentation inédite des dépenses de santé ? Plusieurs facteurs expliquent cette évolution. 

Hausse de la consommation des soins 

C'est un fait. Les Français se soignent davantage. La consommation de soins et de biens médicaux s'est accélérée (+6,6% en 2023 par rapport à 2022 et entre +5/6% pour 2024). En raison du vieillissement de la population notamment (un phénomène qui n'est pas prêt de s'arrêter, il faut le dire), mais pas seulement. Certains diront l'effet Covid, le 100% santé, ou encore les politiques de santé publique qui visent à prévenir plutôt qu'à guérir et donc qui amènent à une hausse des actes de soins. N'oublions pas qu'elles évitent des interventions lourdes et qu'elles esquivent ainsi des dépenses conséquentes sur le long terme. L'augmentation de la consommation des soins n'est donc pas en soi forcément mauvaise. Au contraire. 

Prenons un exemple pour illustrer nos propos, le cas des soins dentaires. Lors des dernières négociations conventionnelles, il a été acté un virage préventif pour la profession. La Sécu s'est engagée à augmenter ses bases de remboursement sur les actes dits conservateurs (inlay, détartrage, etc.) qui visent à maintenir en bonne santé la bouche des soignés. La revalorisation des bases de remboursement a été doublée, voire triplée, pour inciter les dentistes à les réaliser. En contrepartie, les actes lourds (comme ceux concernant les prothèses) ont été plafonnés. Cette meilleure prise en charge a contribué à une plus grande occurrence des actes de soins en dentaire. Surtout, qu'en parallèle, le 100% santé a lui aussi participé à cet engouement (notamment pour les prothèses prises en charge à 100%). Si le 100% santé n'est pas libre de toutes critiques, il aura au moins permis de soigner beaucoup de personnes qui avaient renoncé aux soins, ce qui est une bonne chose.

La hausse des soins en dentaire s'est donc avérée un bon point pour la santé publique, même si cette politique a conduit à une hausse des dépenses de santé (plus de soins à rembourser ET des remboursements plus élevés, puisque la Sécu a augmenté ses bases de remboursement, ce qui a eu aussi un impact sur les mutuelles qui prennent en charge le ticket modérateur). Mais cette augmentation s'est répartie disons de façon "égale" entre la Sécu et les mutuelles. Le truc, c'est que la Sécu n'en est pas restée là. Elle a décidé, dans un deuxième temps, de se désengager et de prendre en charge non plus 70% des soins dentaires (comme elle l'a toujours fait), mais seulement 60%. Là aussi, on pourrait dire, 10% en plus, ce n'est pas grand chose... Mais n'oublions pas qu'on parle quand même de plus de 600 000 millions d'euros que les mutuelles ont dû, de façon inattendue, absorber. 

Transferts des charges de la Sécu vers les mutuelles

Ce désengagement de la Sécu ne se limite pas seulement au dentaire. Dernièrement, on a vu qu'il s'agit d'une tendance de plus en plus marquée (il est bien loin le débat sur la Grande Sécu...). Pour l'année 2025, un transfert des charges de la Sécu vers les mutuelles de 1,1 Mds € a d'ailleurs été acté. Ce n'est pas rien. Les détails sur ce transfert ne sont pas encore bien connus, même si quelques pistes ont été données. Le gouvernement a proposé, il y a peu, une hausse du ticket modérateur pour les consultations médicales. En clair, ces dernières seront moins prises en charge par la Sécurité sociale, mais davantage par les complémentaires santé. Aujourd'hui de 30%, la part des mutuelles pourrait grimper jusqu'à 40%, ce qui engendrerait un surcoût estimé à 1,2 milliard d’euros pour les organismes d'assurance, et tout ça en moins pour la Sécu. 

Mais pourquoi ce désengagement à tous les étages ? Dans un contexte de forte dégradation des comptes (18 milliards d’euros de déficit de la Sécu pour 2024), l'idée est de trouver des sous partout où l'on peut. Et les mutuelles sont un bon filon. La Sécu se désengage discrètement, les mutuelles paient davantage, puis augmentent leurs cotisations, ce qui bien sûr ne plait pas aux assurés. Les mutuelles sont accusées de tous les noms, mais on en reste là. Pratique. 

Les tarifs des soins augmentent et le 100% santé s'élargit

Là encore, il n'est pas question de remettre en question ces hausses tarifaires. Elles sont légitimes. Mais il faut les prendre en compte pour expliquer pourquoi les dépenses de santé augmentent. A partir du 22 décembre 2024, les consultations vont passer de 26,50€ à 30€. Le forfait médecin traitant va aussi être revalorisé. Les tarifs hospitaliers vont augmenter (+ 4,3 % dans le secteur public). Et puis, les anesthésistes vont intégrer l’OPTAM CO, ce qui va majorer les remboursements de ces praticiens. Enfin, les consultations relevant du dispositif Mon soutien Psy passent désormais de 30 à 50€ (remboursées à 40% par les mutuelles). Bref, toutes ces nouvelles mesures vont augmenter les frais des complémentaires santé à partir de 2025. 

Par ailleurs, le 100% santé s'élargit l'année prochaine. Les prothèses capillaires vont être prises en charge ainsi que certains fauteuils roulants. De plus, les prothèses dentaires métalliques seront remplacées par des bridges et couronnes en zircone à compter de 2026 (on se réjouit de cette nouvelle, chez LML on s'est toujours insurgés contre ces prothèses métalliques cancérigènes).

Bref, les mutuelles sont confrontées à des frais de plus en plus importants (et cela ne va s'arrêter là) qui les obligent à rééquilibrer leurs comptes. Surveillées par l'ACPR (l'autorité de contrôle prudentiel et de résolution), les mutuelles n'ont pas le droit, en effet, de perdre de l'argent, d'être déficitaires. D'où les augmentations tarifaires, qui s'avèrent assez conséquentes pour 2025. Entre 8 et 10% en moyenne pour les mutuelles individuelles et entre 9 et 15% pour les collectives. Alors, c'est tout ? On en reste là ? Pas du tout.

Toutes les mutuelles ne se ressemblent pas 

Car il y a mutuelles et mutuelles. Celles qui affichent des frais de gestion élevés et qui, à la limite, ne rechignent même pas contre les réévaluations des cotisations, car leurs frais de gestion étant indexés sur ces dernières, elles voient finalement leurs gains augmenter... Et puis, il y a les autres, comme LML qui se bat pour réduire ses frais de gestion au maximum (zéro pub, etc.) et pour établir des mutuelles au tarif le plus juste pour tous ses adhérents. 

Le but n'est pas de "faire de la marge" sur les résultats, mais d'éviter au maximum les augmentations, tout en assurant une situation financière stable. C'est le rôle de notre association souscriptrice : défendre l'intérêt de ses membres (tous nos assurés) en maintenant un résultat technique à l'équilibre. C'est pourquoi, des fois, un réajustement est nécessaire (en raison des facteurs expliqués plus haut), mais pas toujours. Nos contrats de mutuelle collective ont longtemps été sans aucune réévaluation.

D'ailleurs, malgré nos augmentations (contenues) cette année, nos contrats restent compétitifs. Ils augmentent toujours moins vite que les autres, car le tarif de base à partir duquel est calculée l'augmentation en pourcentage est moindre. La différence avec les autres mutuelles même se creuse au fil des années. 

Par ailleurs, LML est l’une des rares mutuelles à ne pas avoir indexé ses tarifs sur le PMSS. Et ça, ça fait une grosse différence. Établi en fonction de l’évolution des salaires bruts des Français, le PMSS sert d’indice dans le calcul de nombreuses prestations sociales, et très souvent des cotisations des complémentaires santé et de prévoyance. La plupart des mutuelles indexent, en effet, leur tarif sur le PMSS, et si ce dernier augmente, leur prix aussi. C’est automatique. Cette année, par exemple, il est prévu une augmentation de 1,6% du PMSS (un chiffre bas par rapport aux dernières années). Pour connaître l'augmentation de votre mutuelle collective pour 2025, il faudra donc ajouter, à la hausse technique prévue par votre mutuelle, celle du PMSS.  Chez LML, l' augmentation du PMSS n’a aucune répercussion sur nos contrats.

Choisissez une mutuelle éthique !

Vous avez compris. L'augmentation des cotisations est une réalité, mais toutes les complémentaires santé ne réagissent pas pareil face à ce contexte tarifaire compliqué. Alors Agissez ! Choisissez bien votre mutuelle et dites non aux mauvaises pratiques de certaines mutuelles. En plus, grâce à la résiliation infra-annuelle, vous avez le droit, après un an de souscription, de résilier à tout moment votre contrat, sans frais ni pénalité, par un simple e-mail.

Et puis, attention aux effets d'entourloupe de certaines mutuelles qui vous proposent la première année un prix de commercialisation alléchant, pour ensuite dès la deuxième année, vous imposer une augmentation exponentielle et suivre ensuite ce rythme... Chez LML, ces différences de tarifs n'existent pas, car cela va à l'encontre de notre recherche constante du prix juste. 

N'hésitez pas à nous contacter par e-mail ou par téléphone au 01 43 79 56 80 pour obtenir un devis gratuit, sans engagement de votre part ! Ou faites-le en ligne en deux minutes (pour votre mutuelle individuelle ou collective) ! 

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