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Le blog d’une mutuelle engagée pour un meilleur système de soins

Pourquoi ma mutuelle augmente-t-elle en 2026 ?

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Hausses 2026

Les tarifs des complémentaires santé devraient encore grimper en 2026. Entre +3,4 et 10% pour les mutuelles individuelles et +7,5 % (avec la hausse du PMSS) en moyenne pour les contrats collectifs. Ces hausses, légèrement inférieures à celles constatées en 2025, restent cependant à un niveau élevé, et posent la question de la légitimité de ces augmentations. Sont-elles justifiées ? Pourquoi votre mutuelle augmente-t-elle ainsi et quelles mesures pourraient être prises pour infléchir cette tendance ?

La hausse continue des dépenses de santé

C’est un fait. La facture pèse de plus en plus lourd. Entre 2015 et 2023, le total des dépenses remboursées a augmenté de 49,6 milliards d’euros (soit + 32,5 % en 8 ans). La dépense moyenne individuelle était de 3 010 euros en 2023, soit + 26,4 % par rapport à 2015. Les dépenses de santé s’emballent et, depuis trois ans, cette dynamique haussière s’est encore accentuée, avec une augmentation des dépenses de 4,3% au premier trimestre 2025. L’assurance maladie a publié (lire ici) une étude détaillée de ces dépenses de santé sur ces dernières années, notamment un examen des postes qui ont enregistré une plus forte hausse (hospitalisations ponctuelles, cancers, maladies psychiatriques, etc.).

Notez que la facture augmente, car la population, en général, se soigne davantage (ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi) et que le coût des soins progresse. Plusieurs facteurs, à la fois structurels et ponctuels (liés à des mesures réglementaires), expliquent cette tendance à la hausse. Le vieillissement de la population d’abord. Plus de seniors signifie plus de soins de longue durée et de traitements lourds. Mais concentrons-nous sur les dispositifs mis en place en 2024-2025, ou encore ceux projetés pour 2026, qui participent à l’inflation :

  • La revalorisation des consultations des médecins généralistes (de 26,50 € à 30 €) et de certains spécialistes, comme les pédiatres.
  • L’augmentation des tarifs de certains actes réalisés par les auxiliaires médicaux (tels les kinés).
  • Le renforcement du dispositif 100 % Santé, notamment dans le domaine dentaire ou la prise en charge renforcée des prothèses capillaires à partir du 1er janvier 2026
  • L’évolution du dispositif MonPsy, avec le passage de 8 à 12 séances remboursées, une hausse du tarif unitaire (de 30 € à 50 €) et la suppression de l’obligation d’adressage médical.
  • L’augmentation du prix des médicaments. En 2024, la Cour des comptes signalait déjà une progression de plus de 3 % en moyenne sur certains traitements courants.

Précisons qu'il ne s'agit pas, bien évidemment, de remettre en cause ces initiatives ou ces augmentations tarifaires (notamment la hausse du tarif des consultations médicales que nous avons défendue avec ferveur). Notre objectif est d’expliquer les dépenses croissantes auxquelles les mutuelles doivent faire face.

À cette augmentation des dépenses s’ajoute un autre phénomène, lui aussi croissant ces dernières années, et qui pèse également sur les finances des mutuelles, celui du désengagement de l’État.

Le transfert des charges de la Sécu aux mutuelles

On parle beaucoup ces derniers temps d’un transfert des charges qui n’a finalement pas eu lieu en 2025 (hausse du ticket modérateur des actes médicaux et des médicaments) et qui motive la mise en place d’une taxe aux mutuelles en 2026. Les complémentaires santé auraient augmenté de façon injustifiée leurs cotisations en prévision d’un transfert qui ne s’est pas concrétisé (on oublie que c’est le gouvernement lui-même dans son PLFSS 2025 qui annonçait ce transfert de 1,1 Mds €, mais c’est toujours plus facile de taper sur les autres…). Et puis, c’est omettre que d’autres transferts ont bel et bien existé cette année-là (financement de soins dentaires non pris en charge, élargissement des garanties du contrat responsable, etc.) avec un impact économique réel.

La tendance au désengagement progressif de la Sécurité sociale au profit des mutuelles est aujourd’hui une réalité. De nouveaux déremboursements sont d’ailleurs envisagés pour 2026. Le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026 prévoit un transfert de 400 millions d’euros de charges de l’Assurance maladie (la « Sécu ») vers les organismes complémentaires au titre du financement du périmètre hospitalier (le forfait journalier hospitalier, pris en charge par les mutuelles, va augmenter). 
Dans un contexte de forte dégradation des comptes (23 milliards d’euros de déficit de la Sécu pour 2025), l'idée est de trouver des sous partout où l'on peut, et les mutuelles sont un bon filon, surtout qu’elles ne sont pas toujours opposées aux transferts (jusqu’à un certain point bien sûr. Quand il s’agit de prendre en charge les ALD, la donne change). Pourquoi ne crient-elles pas au scandale ? La hausse va justifier une augmentation des tarifs et elles ont leurs frais de gestion indexés sur ces derniers. Du profit en perspective…

D’où la nécessité de contrôler ces frais de gestion, afin que ce ne soit pas toujours l’usager qui paie les pots cassés.

Des alternatives existent ? La régulation des frais de gestion  

Malheureusement, ces frais de gestion, loin de diminuer (pour “encaisser” les hausses des dépenses à laquelle les mutuelles doivent faire face), sont eux-aussi en augmentation. Une récente mission du Sénat a révélé qu’entre 2011 et 2022, “les frais de gestion des complémentaires ont augmenté à un rythme deux fois plus élevé que l'inflation entre 2011 et 2022, soit 33 % en valeur”.

Une logique inflationniste que condamne LML. C’est d’ailleurs l’un des combats fondateurs de LML qui a, depuis ses débuts, dénoncé les frais de gestion excessifs des mutuelles (cf. notre vidéo de 2017). Notre objectif a toujours été de réinjecter au maximum l’argent des cotisations de nos adhérents dans les remboursements des soins. Nos frais de gestion sont 30% moins élevés que chez la plupart des mutuelles.

Comment ? Plusieurs marges de manœuvre sont possibles. Réduire au maximum le budget publicité, renoncer au sponsoring… Ou encore refuser les réseaux de soins low cost (l’un des autres combats de LML), qui non seulement représentent un danger pour un système de soins de qualité (ils poussent les soignants membres à vendre de la santé bas de gamme pour se plier aux cahiers des charges de ces établissements, passant d’une logique de soins à une logique marketing et financière, ce qui ne peut avoir que des conséquences négatives sur la santé de tous), mais ils contribuent aussi à ces frais de gestion élevés. Derrière un discours fallacieux qui prône des baisses de prix inexistantes, se cache une toute autre réalité. Les plateformes de « réseaux de soins » développées par les complémentaires — autorisées par la loi Le Roux du 27 janvier 2014 — coûtent cher en frais de gestion et elles n’ont pas contribué à améliorer la couverture du risque.

Choisissez une mutuelle éthique qui limite ses augmentations !

Vous avez compris. L'augmentation des cotisations est une réalité, mais toutes les complémentaires santé ne réagissent pas pareil face à ce contexte tarifaire compliqué. Chez LML, grâce à notre politique de gestion éthique, nous sommes parvenus à contenir ces augmentations (les valeurs, variables selon les contrats, demeurent inférieures à la moyenne.).

Alors Agissez ! Choisissez bien votre mutuelle et dites non aux mauvaises pratiques de certaines mutuelles. En plus, grâce à la résiliation infra-annuelle, vous avez le droit, après un an de souscription, de résilier à tout moment votre contrat, sans frais ni pénalité, par un simple e-mail.

Et puis, attention aux effets d'entourloupe de certaines mutuelles qui vous proposent la première année un prix de commercialisation alléchant, pour ensuite dès la deuxième année, vous imposer une augmentation exponentielle et suivre ensuite ce rythme... Chez LML, ces différences de tarifs n'existent pas, car cela va à l'encontre de notre recherche constante du prix juste. 

N'hésitez pas à nous contacter par e-mail ou par téléphone au 01 43 79 56 80 pour obtenir un devis gratuit, sans engagement de votre part ! Ou faites-le en ligne en deux minutes (pour votre mutuelle individuelle ou collective) ! 

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