LML décrypte l’actualité santé pour vous

Aujourd’hui, une occasion en or se présente pour l’ensemble des soignants de défendre leurs idées et leurs intérêts. Une occasion pour rétablir un dialogue rompu avec le patient, une occasion pour se faire entendre sur les plateaux télés des débats électoraux. Le système de santé n’attendra pas deux fois.  

TOUS ONT SAISI CETTE CHANCE

« LAISSONS LES SOIGNANTS SOIGNER ». Au lendemain du mouvement des infirmiers du 8 novembre, un prochain rendez-vous était annoncé : celui du jeudi 24 novembre. Cette journée s’érige cette fois-ci en réunion pluridisciplinaire : Médecins libéraux (UFML, le Bloc), les orthophonistes (FOF..), les radiologues, les opticiens, les dentistes, les infirmières, les kinés … participeront à un rassemblement de grande ampleur. CAR NOUS SOMMES TOUS CONCERNÉS PAR CE QUI ARRIVE ! 12 villes de France, dont Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse pour ne citer qu’eux, constituent les lieux de revendications des soignants, afin que tous voient les dangers vers lesquels nous nous précipitons : Perte du libre choix, perte du secret médical, déremboursements des soins, étatisation de la médecine, sont des éléments qui doivent être dénoncés au plus grand nombre, car c’est amplifiant notre résistance que nous réussirons à réellement changer les choses. C’est en criant plus fort dans le mégaphone qu’on finira par faire bouger les lignes. C’est en démontrant notre capacité de mobilisation, d’organisation et d’influence que nous réussirons à défendre la qualité des soins. Et quel meilleur moment que celui-ci, entre-deux tour de la primaire de droite, veille de l’élection présidentielle, pour se faire entendre ?  

UNE OCCASION EN OR

Cette journée est une formidable opportunité pour l’ensemble des soignants de pouvoir imposer et replacer le système de santé au cœur du débat entre François Fillon et Alain Juppé, qui doit avoir lieu en ce jeudi 24 novembre. L’avenir de notre système de santé dépend fortement de la victoire de l’un des deux candidats. Et pourtant, il n’a été que trop peu abordé. En trois débats, 1 minute a semblé nécessaire à l’ensemble des candidats à la primaire pour en parler. Trop insuffisant. La santé a été bien trop longtemps négligée. Profitons donc ce moment pour crier et manifester massivement afin que nos revendications atteignent le plateau télévisé de ce soir. S’ils ne veulent pas nous écouter, nous les forcerons à nous écouter ! Cependant, à la première approche, ils semblent que les deux candidats souhaitent l'abrogation du tiers-payant généralisé, et s'érigent autant l'un que l'autre en garants de la liberté d'installation des professionnels et du choix en toute indépendance de leurs médecins par les patients. Mais attention, François Fillon évoque dans son programme une meilleure informatisation des cabinets médicaux et une mise en place « effective » du dossier médical personnel (DMP). Quant à Juppé, il est historiquement rattaché à ses ordonnances de 1995..  

LE PATIENT, NOTRE ALLIÉ

Cette journée est également une formidable occasion pour l’ensemble des soignants de pouvoir rétablir un dialogue constructif avec les patients. Un trop grand fossé sépare ces derniers avec les professionnels de santé, la faute à une communication néfaste envers les praticiens, qui laissait sous-entendre que soigner servait essentiellement un but mercantile. Les attaques, qu’elles furent purement d’ordre réformatrice, ou bien verbales, ont été particulièrement virulentes. Et jamais nous ne devons oublier ! Les soignants ont un pouvoir énorme : ils voient l’ensemble de la population française, et en ce sens, ont la capacité de pouvoir expliquer et éduquer sur les dangers futurs du système de santé.

Ce mouvement doit initier quelque chose de fabuleux, d’inédit : Dépasser les différences d’opinions, d’intérêts, entre les différentes professions de santé et les réunir autour d’un combat commun, tout en ralliant les patients à notre cause, qui est la défense du système de santé. Il est temps d’effectuer un dernier sursaut et de nous défendre ENSEMBLE car nos sujets de préoccupations se ressemblent plus qu’on ne le pense. La dégradation des conditions d’exercices, la rigueur budgétaire, sont des éléments qui concernent tout autant les infirmiers, que les aides-soignants ou les kinés par exemple. La perte de liberté de choix du praticien, le pouvoir accru des mutuelles, concernent tout autant les opticiens que les dentistes. La financiarisation de la santé et l’étatisation de la médecine nous AGRESSE TOUS. Ils ne pourront plus nous ignorer. Ils ne pourront plus nous mépriser. Ouvrons-leur les yeux, donnons-leur la vérité !