Combien de temps avant la mort de l’Hôpital ?
Marisol Touraine, décide de retirer des hôpitaux des traitements anticancéreux, pour la plupart innovants, qui seraient considérés comme trop onéreux. Autopsie d’un acte, qui participera à l’apparition d’une médecine à deux vitesses : En effet, c’est très simple, c’est tout une partie de la population qui n’aura donc plus accès à une vingtaine de médicaments anticancéreux, mais également à des traitements antirejet pour les greffes du rein par exemple, car rayés de la liste des médicaments remboursés aux hôpitaux par la Sécurité sociale. Conséquence directe : ces soins ne seront accessibles que dans certains établissements à condition d’y mettre le prix.
On avait dit accès aux soins pour tous ?
Malheureusement, cet acte de la part de la ministre de la santé n’est qu’une illustration supplémentaire de la dégradation actuelle du système de santé, et témoigne de la mise en place d’une sous-couverture santé généralisée, d’une médecine low-cost et de faible qualité accentuant davantage l’apparition d’une médecine à deux vitesses, plutôt que son endiguement supposé. L’erreur de la part du gouvernement est de considérer la plupart des libéraux comme la peste, et les soins/matériaux de qualité comme symboles de l’inaccessibilité aux soins des Français. Faute lourde, car c’est par cette qualité, cette liberté d’exercice et de pratique, qu’apparaît l’innovation et l’émergence de nouveaux soins. Par ce biais que le système de santé est tiré vers le haut.
A contrario, c’est par le mode de pensée actuel du ministère de la santé, par le désengagement de la sécurité sociale et le développement des mutuelles, que le praticien se retrouvera peu à peu placé sous tutelle, et le patient, quant à lui, disposera d’un choix restreint. Il sera défavorisé, et ne pourra plus bénéficier de l’excellence du système de soins français, étant donné qu’il aura logiquement plus de reste à charge (Pour plus de détails, nous vous invitons à consulter le dossier à télécharger en bas de l'article). Il se retrouvera, comme son soignant, ligoté, affaibli, muet, privé de liberté de choix, et ne pouvant obtenir des soins de qualité à moins d’y mettre le prix. Les impacts financiers sont lourds. Malheureusement, attendez-vous à voir fleurir de plus en plus de déclarations similaires.
Dans quel état retrouvera-t-on l’hôpital ?
Quand nous savons que l’Etat décide de ponctionner les hôpitaux réalisant des bénéfices, sans savoir si ces bénéfices résultaient d’une bonne gestion, ou si ces bénéfices étaient réinvestis intelligemment. Non, rien de rien. Quand nous savons qu’il existe une terrible surcharge sur les personnels soignants au sein des établissements de santé, dû aux contraintes budgétaires, bien trop présentes alors que la santé EST la santé, de ce fait, ne doit pas être considérée qu’avec des chiffres comptables. Ne soyons pas donc surpris de la tournure des événements, de l’exode de ces chirurgiens, ces médecins, ces infirmiers, ces auxiliaires de santé, qui n’hésitent plus à démissionner de ces établissements pour s’installer plus loin, alors qu’auparavant, très impliqués. Qu’espèrent-ils au fond ? Il leur a été montré plus de signes voulant détruire leur métier, que de signes voulant les soutenir. Malheureusement, cet exode ne fera que s’aggraver. Et le lent déclin de la médecine française ne fera que s'accélérer ..