Élection présidentielle. Tour d’horizon des programmes santé ! (2e volet)

Et c’est parti pour le deuxième volet de notre zoom sur les programmes santé des différents candidats aux élections présidentielles 2022. Après un quinquennat marqué par la pandémie ou encore le scandale Orpea, la santé est aujourd’hui au centre de beaucoup de campagnes. Décryptage des propositions de quatre candidats (par ordre alphabétique toujours).

Jean Lassalle (Résistons)

Décidé à “investir pour la santé”, le candidat Jean Lassalle s’est fixé comme objectif de réduire à moins de quarante minutes de route, partout sur le territoire, l’accès aux hôpitaux. Il propose également que la Sécurité sociale couvre toutes les dépenses de santé, en suivant le modèle déjà existant en Alsace Moselle.

Lutter contre la désertification médicale

  • Financer les études des futurs médecins qui s’engagent à s’installer 6 ans dans une zone sous-dotée. 
  • Supprimer le numerus clausus à l’entrée des études médicales et instaurer pour les médecins à l’installation, en sortie d’études, un numerus clausus localisé.
  • Arrêter la logique de regroupement des établissements de santé, qui laisse sans maternité des pans entiers du territoire.

Investir pour la santé

  • Ouvrir 20 000 lits et recruter 80 000 aides-soignants et infirmiers supplémentaires.
  • Remplacer les ARS (agences régionales de santé) par des DDASS : des directions départementales des affaires sanitaires et sociales.
  • Affecter des généralistes aux urgences.

Couvrir par la Sécurité Sociale toutes les dépenses de santé

Marine Le Pen (Rassemblement national)

La candidate du RN veut consacrer 20 milliards d’euros à la santé et propose un programme de protection sociale fondé sur la priorité nationale.

Réorganiser le système hospitalier 

  • supprimer les agences régionales de santé (ARS) et confier la tutelle des hôpitaux aux directions régionales des affaires sanitaires et sociales (DRASS).
  • revaloriser le salaire des infirmiers.
  • Recruter “en masse” du personnel soignant.
  • Instaurer un « moratoire » sur la suppression des lits à l’hôpital public.

Lutter contre les déserts médicaux

  • des « incitations financières fortes », avec notamment une rémunération « modulée selon le lieu d’installation »
  •  Accent sur la télémédecine.
  • augmentation du nombre de places en fac de médecine.

Créer 100 000 places d’Ehpad en plus d’ici 2030

 Restreindre l’accès des étrangers à certaines prestations, comme l’AME (l’Aide médicale d’état).

Emmanuel Macron (La République En Marche)

Le président sortant a présenté la santé comme l’un des deux “grands chantiers” (avec l’école) de son éventuel second quinquennat. Il s’est dit contre les mesures coercitives à l’égard des médecins pour lutter contre les déserts médicaux et a mis en avant l’importance de la prévention

Lutter contre les déserts médicaux

  • Développer les téléconsultations.
  • Mettre en place la 4e année d’internat dans les zones sous-dotées, pour les médecins généralistes sur la base du volontariat.
  • désigner un pharmacien ou un infirmier référent dans les territoires pour certains actes simples.
  • généraliser les assistants médicaux.
  • Prôner l’incitation à l’installation dans les zones sous-dotées avec des aides financières et administratives destinées aux jeunes praticiens.
  • Assurer des permanences ponctuelles.

« Poursuivre le sauvetage » de l’hôpital

  • Recruter infirmiers et aide-soignants.
  • Alléger les charges administratives pour les soignants.
  • confier la gestion des hôpitaux aux préfets de région. 

Miser sur la prévention

Recruter 50 000 infirmiers et aides-soignants supplémentaires dans les EHPAD

Refus de la Grande Sécu

Améliorer la coordination et la coopération entre Assurance maladie obligatoire et les complémentaires santé.

Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise)

Le candidat de La France insoumise s’est distingué par sa défense du régime de Grande Sécu, une mesure qui serait financée par un certain nombre de réformes dont la suppression des dépassements d’honoraires. Il propose aussi de rouvrir des services d’urgence, des maternités et des Ehpad publics à moins de 30 minutes de chaque Français. 

Rembourser à 100 % les soins prescrits par l’Assurance maladie

Suppression des mutuelles et des autres complémentaires santé.

Reconstruire le service public hospitalier

  • développer le concours financier de l’État au budget des collectivités territoriales par le biais des dotations globales de fonctionnement (DGF).
  • revenir sur les suppressions de lits et de personnels.

Lutter contre les déserts médicaux 

  • Créer des réseaux de centres de santé pluridisciplinaires publics en lien avec les hôpitaux.
  • Augmenter les moyens des facultés de médecine pour rendre effective la suppression du numerus clausus.
  • Recruter des médecins publics.

Élaborer un plan de santé environnementale 

Création d’un pôle public du médicament

Mettre en place un grand plan pour la santé mentale

Rendez-vous la semaine prochaine pour notre dernier volet  avant le jour J !

Laisser un commentaire